La promesse (maquette)

La promesse (maquette)
1997
oeuvre concours non retenue dans le cadre de la politique d’intégration des arts à l’architecture
maquette pour le Pavillon J.-A. De Sève, UQAM, Montréal (Québec, Canada)

Les institutions, tout comme les arbres, mettent un certain temps avant de fructifier.

            J'introduis dans mes oeuvres des objets cueillis suivant différentes contraintes que je m'impose. Je ne cherche pas à dissimuler l'origine de ces objets, mais plutôt à leur offrir une nouvelle résonance par une perversion de leur fonction d'origine et par la déformation de leur échelle établie. Je suis également préoccupée par l'idée de créer des oeuvres jouant sur l'ambiguïté des limites de l'espace et de l'objet, de l'intangible et du concret. Pour la place publique du Pavillon J. -A. De Sève, une récolte unique donnera l'âme à l'oeuvre monumentale que je vous propose. À la fin mai-début juin, j'irai cueillir un pommier en pleine floraison sur l'île d'Orléans. L'arbre sera transporté à mon atelier pour être mis sous presse à la manière d'un herbier. Ainsi, les fleurs, le feuillage, les branches seront suspendus dans le temps.

            L'arbre tridimensionnel sera transformé en un plan unique passant de l'arbre-sculpture à l'arbre-tableau. À la façon d'un puzzle, le pommier aplati sera composé de quelque 200 éléments qui seront assemblés pour reconstituer l'image de l'arbre fruitier. Chaque section du pommier herbier sera conservée par un procédé d'inclusion dans de l'acrylique transparent. Par cette technique, l'arbre semblera léviter au-dessus d'un bol passoire bidimensionnel. Résultat, un pommier immense en éternelle floraison, été comme hiver, planté sur l'île de Montréal en plein centre-ville. À la tombée de la nuit, le pommier dans l'immense bol semblera s'éveiller par l'éclairage. La lumière produira un effet mirage d'où naîtra une plante fabuleuse.

Diane Landry,
mai 1997