La Beauté du diable

La Beauté du diable
2003
sculpture sonore avec automatisation
bois, tissus, plumes, acier, moteur, éclairage halogène, contrôleur MIDI, ordinateur
130 x 190 cm, hauteur variable : minimum 115 cm, maximum 160 cm
réalisé et coproduit lors d’une résidence d’artiste à Est-Nord-Est, Saint-Jean-Port-Joli
documentation : – photo & vidéo©Diane Landry 

2004

  • Biennale nationale de sculpture contemporaine, commissaire : Gaston St-Pierre, Galerie d’art du Parc, Trois-Rivières (Québec, Canada).

2003

  • Accordéons, Carrefour mondial de l’accordéon, Production du Centre Est-Nord-Est, Centre des migrations, Montmagny (Québec, Canada).

L'objet curieux, un peu monstrueux, s'anime par des étirements discontinus, des hésitations, des mouvements brusques, des repos essoufflés comme un corps inconfortable qui se recroqueville mais qui, incapable de repos, s'étire en bâillant. Le parcours imprévisible de ce mouvement de profonde inspiration échappe à notre compréhension. L'expiration attendue expulse une haleine invisible d'air sourd et muet. Le son angoissant qui accompagne ce corset étrange est issu plutôt du craquement, de la tension élevée de la chose, de l'effort du moteur. Le mouvement de l'air existe à l'état de déplacement et ne s'affirmera pas dans une humeur sonore comme on pourrait s'y attendre. Car ici, c'est bien l'effort qui caractérise ce solide soufflet qui tente de respirer. L'arythmie et l'asthme qui émane de cet ouvrage affectent notre propre fonctionnement de respiration.